Interview de Annie HENRY
Quelle formation avez-vous suivie à l’IAE Caen et en quelle année ?
J’ai obtenu un Master 1 Diagnostic et Management des Organisations en 2012, suivi d’un Master 2 Management Spécialité Développement International de la PME/PMI en 2013.
Qu’aviez–vous fait avant l’IAE Caen et pourquoi avoir choisi notre école ?
Avant l’IAE, j’ai obtenu une Licence en Droit et Sciences Politiques à l’Université de Caen. J’ai fait une licence en droit en étant consciente que je ne souhaitais pas avoir une carrière juridique. A la sortie du lycée, je n’étais pas certaine de ce que je voulais faire. Ainsi, j’ai souhaité aller en faculté de droit pour que cela m’apporte les connaissances et une structure que par la suite je pourrais mettre à profit dans presque n’importe quel domaine. Ma sœur ayant elle-même été à l’IAE en Master 2, j’ai pensé que ce serait une très bonne voie de transition, qui me permettrait d’ajouter à mes connaissances juridiques des connaissances économiques, ainsi qu’une expérience pratique en entreprises.
La transition n’a pas été simple étant donné que j’ai dû me remettre à niveau en mathématiques et comptabilité spécifiquement. Mais après un moment, j’ai su m’adapter.
Parlez-nous de votre passage à l’IAE Caen : quel est votre meilleur souvenir, qu’est-ce qui vous a plu (un cours, un prof, un projet), y a –t-il un moment marquant dans votre cursus ?
Ce que j’ai beaucoup aimé à l’IAE est l’expérience concrète que cela m’a apporté. Non seulement on apprend à travailler avec les autres grâce aux projets de groupe, mais on a aussi une expérience professionnelle en entreprise, ce qui n’existe pas dans tous les cursus. J’ai d’ailleurs particulièrement aimé mon projet de fin d’année que j’ai effectué avec un camarade auprès de la créatrice de bijoux Lucie Blanche. Cela m’a ouvert l’esprit sur l’entrepreneuriat et m’a aussi donné un bel exemple de réussite d’une femme entrepreneur.
Quel a été votre parcours après votre diplôme à l’IAE Caen ?
Mon stage de fin d’année m’a amené à m’installer à Paris. Ainsi, je cherchais du travail principalement dans la capitale française. J’étais déterminée à trouver un travail dans ma branche d’études et ne voulais pas faire de compromis et prendre un poste qui, certes me permettrait de payer mes factures, mais serait différent de la voie professionnelle que je souhaitais donner à ma carrière. Ainsi, j’ai trouvé un travail d’appoint dans un magasin qui était à temps partiel. Cela me permettait non seulement de payer mes factures, mais me laissait aussi le temps de postuler auprès d’employeurs potentiels et de participer à des salons de l’emploi. C’est finalement à travers le réseau de l’IAE que j’ai su que la Région Basse-Normandie (à l’époque) avait créé 3 positions d’un an à combler à Winnipeg, au Canada et cherchait des normands pour remplir ces positions. Il s’agissait de postes d’un an, classés comme un service civique.
Dans un premier temps, je n’ai pas été sélectionnée. Cependant, j’ai fait un suivi avec la personne en charge du programme et lui ai montré mon intérêt. Ainsi, quand une 4e position a été créée, elle a tout de suite pensé à m’en parler. Cette position correspondait parfaitement à mon profil étant donné que c’était dans le domaine du développement international d’entreprises auprès du World Trade Centre Winnipeg. J’ai postulé et ai été sélectionnée. 2 mois plus tard, j’arrivais à Winnipeg (6 mois après avoir été diplômée). Le coût de mon billet d’avion avait été couvert et mon entreprise m’avait aidé à trouver un logement.
Le poste était payé comme un stage et j’avais conscience que je devrais potentiellement utiliser mes économies pour payer certaines de mes factures. A ma grande surprise, après quelques mois, mon employeur était tellement satisfait de mon travail qu’il a décidé d’augmenter ma compensation financière, ce qui faisait que je n’avais plus à utiliser mes économies.
Après cette première année, le World Trace Centre Winnipeg m’a embauché comme salarié, ce qui m’a permis d’entamer la procédure d’immigration pour rester Canada. Je suis restée 3 ans auprès de cette organisation.
Pouvez-vous nous présenter votre entreprise en quelques mots, nous parler de votre poste ? avez–vous le sentiment que l’IAE Caen vous a préparé pour cette aventure à l’étranger ?
Depuis 2016 je suis responsable du développement des affaires pour Tourism Winnipeg. Cet organisme de commercialisation touristique dirige les initiatives d’attraction des visiteurs, des événements sportifs, des réunions et congrès et met tout en œuvre pour offrir aux résidents et touristes la meilleure des expériences.
Je suis en charge d’attirer à Winnipeg des événements sportifs, événements spéciaux, ainsi que des réunions et des congrès. Je me focalise notamment sur les secteurs économiques de la fabrication avancée, de l’industrie aérospatiale et des industries créatives.
L’IAE m’a bien préparé à mon expérience professionnelle. Je pense notamment aux nombreux projets de groupe sur lesquels j’ai eu à travailler lors de mon master. C’est seulement en commençant à travailler en entreprise que j’ai réalisé à quel point le « savoir-être » en entreprise est aussi important que le savoir-faire. Ces projets m’ont appris à travailler en collaboration avec les autres, à partager des idées et sélectionner la meilleure, à faire des compromis et aussi à savoir gérer différentes personnalités. En fin de compte, c’est ce que l’on fait chaque jour dans le monde du travail. Si l’on travaille à l’étranger, alors il faut ajouter le facteur culturel et avoir conscience de ces différences.
Quelle a été votre motivation dans votre choix de carrière à l’étranger ?
J’ai toujours souhaité travailler à l’étranger. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai souhaité rejoindre l’IAE. J’avais eu une première expérience lors de ma dernière année de licence. Grâce au programme ERASMUS, j’ai pu étudier à Pavie, en Italie. Cela a confirmé mon envie de travailler à l’étranger et d’être entourée par des cultures et langues différentes. Ainsi, mes recherches de travail étaient principalement axées vers la recherche de poste à l’étranger et les VIE.
Quels conseils donneriez-vous à un étudiant ou à un jeune diplômé qui entre dans la vie active ?
Bien développer son réseau : Alors-même qu’on est étudiant, il faut bien développer son réseau. Cela passe par la participation à des événements professionnels, des salons ou conférences, etc. Il est impératif de faire un suivi après avoir rencontré une connaissance professionnelle, un message Linkedin peut dans ce cas être approprié. Cela permet d’établir une relation. Ainsi, quand on contacte la personne plus tard lors de notre recherche d’emploi, elle se souvient de nous.
Prendre avantage du stage : Le stage de fin d’année peut être une excellente opportunité pour ensuite obtenir un poste dans l’organisation en question. Ainsi, il faut bien chercher son stage et faire un excellent travail pour être offert cette opportunité. N’ayez pas peur de dire clairement que votre objectif est d’être embauché !
Ne pas perdre espoir : Chercher du travail peut sembler être une tâche ardue. Cependant, c’est en essayant qu’on est capable d’améliorer son CV, ses prestations lors d’entretiens. Il y a de nombreuses ressources disponibles à l’IAE ou bien même sur internet (ex. vidéos YouTube) permettant de bien faire son CV ou de passer un entretien.
La quantité compte : Plus on postule, plus on a de chances d’être embauché. C’est mathématique.
Le timing comte : N’attendez pas la fin de votre année pour postuler. Il faut s’y prendre bien tôt. Je dirais au minimum 6 mois avant l’obtention de son diplôme.
Au-delà du travail, parlez-nous de vous, quelles sont vos passions, vos loisirs, vos talents… ?
Je suis très impliquée dans ma communauté à travers le bénévolat. Ainsi, j’ai été bénévole pour divers événements culturels. J’ai également participé à un programme de Grands frères et Grandes sœurs afin d’aider des jeunes à faire des activités et à les sortir un peu de leur quotidien. Plus récemment, j’ai participé à une campagne de prélèvement de fonds pour une association locale venant en aide à la communauté.
J’adore les arts visuels. Ainsi, je vais régulièrement au théâtre (malheureusement, cela a un peu changé depuis la pandémie), voir des ballets, des comédies musicales ou encore des concerts.
Quand je ne travaille pas ou que je ne suis pas bénévole, on peut aussi me voir dans les studios de danse à Winnipeg en train de danser la salsa ou la bachata.
Une dédicace pour un camarade de promo, un prof ou un membre de l’équipe d’IAE Caen ?
Mr. Caucal était en charge de notre Master. Il était très professionnel, ses cours sur le commerce international étaient très intéressants. J’ai notamment trouvé mon stage de fin d’année grâce à lui, si je me souviens bien, et cela s’est avéré être une excellente expérience
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